mardi 14 octobre 2014

Lettre à Grandoudou

Grandoudou,
Mon grand, mon si petit … mon merveilleux petit garçon,


Est-ce que tu te souviendras ?
Est-ce que tu te souviendras de nos sorties au parc, le soir après la crèche, pour profiter encore un peu du temps que nous avions pour nous ?

Te souviendras-tu aussi de nos virées au parc, de nos visites aux crocodiles, des zèbres dans leur maison et des marrons que tu ramassais en ce début d'automne ?
Te rappelleras-tu de ces biberons que tu prenais blotti dans mes bras, du temps où mes deux bras étaient toujours libres pour toi ?
Est-ce que tu te souviendras des dessins que nous faisions ensemble, et de tout le temps passé à jouer, avec les puzzles, les Duplos, les tracteurs, ... ? 
Et de tous ces livres qu'on lisait et relisait sur le canapé ?
Te rappelleras-tu de nos mercredis, ces moments rien qu'à nous où j'étais toute à toi ?
Te souviendras-tu de ces moments d'enfance où tu avais tes parents rien que pour toi, où tu étais encore tout pour nous, le seul, le premier, l'unique ?

Dans quelques semaines, dans quelques mois, quand l'orage aura passé, quand mes bras seront à nouveau plus disponibles pour toi, sauras-tu encore comment c'était avant ? Aimeras-tu encore te serrer contre moi, ou auras-tu pris l'habitude de boire seul ton biberon ? Voudras-tu encore aller voir les crocodiles ? Quels souvenirs garderas-tu de ta petite enfance, de ce temps où ta petite sœur n'était encore que dans nos têtes ou dans mon ventre ?
Je sais que dans quelques semaines, dans quelques mois, chacun aura trouvé sa place, et que les choses rentreront peu à peu dans l'ordre.Je sais aussi et surtout que je t'aime toujours aussi fort, plus fort que tout, et que mon cœur de maman saigne de ne plus pouvoir te donner autant qu'avant.

Quelques semaines, quelques mois … c'est à la fois si proche et si loin, et surtout tellement difficile à expliquer à un si petit garçon.

Puisses-tu garder ton beau sourire et ta joie de vivre, ta confiance en nous et en notre amour, à la traversée de ces prochains jours où tes repères risquent d'être chamboulés.

Je t'aime, mon grand, mon si petit, tellement, tellement ...

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